Publié le samedi 26 mars 2011 | Le Temps
La jeunesse du Pdci a désormais un nouveau président. Il s’agit de Yao Kouamé Patrick. Le Temps a rencontré ce nouvel homme fort de cette structure du parti cinquantenaire. Il parle de ses priorités, de Bedié et de la galaxie patriotique.
Vous venez d’être élu président de
Après le rassemblement du samedi dernier où les camarades m’ont porté au-devant du combat, j’ai un sentiment de joie et d’espoir. Puisque depuis un certain moment, le bureau exécutif était frappé d’un laxisme. Ce bureau était censé durer trois ans. Car il a été mis en place en 2003. Alors que nous sommes aujourd’hui en 2011. C’est pour cela que nous pensons que nous avons une grande tâche à accomplir. D’abord, il faut remettre le Pdci sur les rails et le ramener sur le terrain du combat de l’indépendance de
Quel est le premier point de votre programme ?
Ce qui est prioritaire, c’est de sauver
Vous attendez mener ce combat auprès de Laurent Gbagbo, or celui-ci a été toujours un adversaire politique du Pdci. Quel sera dans ce cas, le sens de votre combat ?
Vous voyez, c’est pendant 30 ans que le président Gbagbo a combattu le Pdci-Rda. Mais dites-moi quand est-ce que vous avez vu Laurent Gbagbo prendre des armes pour combattre le Pdci-Rda, ou distribuer des Rpg, des Kalachs aux enfants pour tuer des Ivoiriens ? Ce qu’on connaît de Laurent Gbagbo, c’est qu’il organisait des marches auxquelles lui-même il participait. Il était même au-devant de ces marches. Pour dire que ce monsieur n’a jamais divisé le pays en deux. Quand vous me demandez quelle orientation donner à ce combat, nous sommes à l’aise. Vous voyez, nous avons organisé l’élection présidentielle et Laurent Gbagbo est sorti vainqueur. En face de lui, il y a un monsieur qui aime les armes. Même pour être candidat, il a tué. En 1990, Gbagbo Laurent a perdu les élections contre Houphouët-Boigny, il n’a pas demandé à ses partisans de prendre le maquis pour tuer les Ivoiriens. Je vous demande de ne pas voir en notre combat, la personne de Laurent Gbagbo que nous suivons. Mais nous suivons la légalité constitutionnelle.
Donc votre combat, c’est la lutte contre la violence ?
Bien sûr. Mais aux côtés de celui qui incarne la légalité constitutionnelle. Il y a eu des élections. Et le Conseil constitutionnel, l’organe habileté à donner le résultat final de nos élections en Côte d’Ivoire a déjà tranché en faveur du président Laurent Gbagbo, qui a obtenu plus de 51% des voix. A partir de ce moment, on s’aligne. Au Pdci, c’est ce qu’on nous a appris. On peut revendiquer en déposant des requêtes. Mais dès l’instant que l’instance suprême a décidé, on s’aligne. C’est ce combat que nous allons mener. Si
Comment comptez-vous mener ce combat sans Henri Konan Bédié qui est actuellement au Golf ?
Je viens juste de prendre les rênes de
Pourquoi
C’est simple. A ces états généraux, nous n’avons même pas été associés et nous n’avons pas été invités. Le choix de la date a été une coïncidence. Nous nous sommes retrouvés au niveau du bureau national, de la coordination, des sections pour travailler. Donc, c’est différent des états généraux.
Mais au cours de ces états généraux, M. Atsé Jean Claude a annoncé le congrès du Pdci pour le 23 avril.
J’ai déjà dit que nous n’avons pas eu d’invitation pour les états généraux .Donc, s’ils ont pris des décisions à cette rencontre, je pense que ces décisions ne nous regardent pas. Cela dit,
Vous avez parlé de la défense de la souveraineté de
Vous savez que Kkb et son bureau n’ont pas voulu s’associer à la jeunesse pour défendre la souveraineté de
Charles Blé Goudé a appelé récemment toute la jeunesse ivoirienne au drapeau. Que dites-vous ?
La jeunesse ivoirienne a fait jusque-là une résistance aux mains nues. Mais face à la guérilla urbaine de Ouattara, il faut changer de méthode. C’est pourquoi, nous demandons à tous les jeunes Ivoiriens d’aller s’enrôler pour rentrer régulièrement dans l’armée. Et faire leur formation. C’est pour cela que j’appelle tous les jeunes du Pdci à se faire enrôler pour la défense de notre patrie.
Interview réalisée par Renaud Djatchi
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